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Canyons et hauts plateaux du Mexique, Tula

 

 

A 80 kilomètres au nord de la ville de Mexico, les hauts plateaux et canyons de la province d’Hidalgo offrent des terrains propices à cavaliers en mal de grands espaces et galops à bride abattue. Au programme, estancia de luxe où l’on est bichonné et cavalerie exceptionnelle pour cavaliers avertis.

Samedi 17
Il est 9h00, même les rats ne sont pas encore là. Nous visitons la ville en attendant de partir pour l’hacienda. Cette place est, dit la ville, la plus grande du monde (je croyais que c’était la place Rouge à Moscou…). Il n’y a personne, les premiers vendeurs de rue arrivent tout juste. Le ciel est encore blanchâtre (même s’il est toujours plus ou moins couvert à Mexico à cause de la pollution). Mais où sont les 25 millions d’habitants ? On visite la cathédrale, immense. Les boutiques ouvrent à peine, nous trouvons tout de même une talabarteria, une bagagerie qui vend aussi des accessoires de charro. Il nous faudra attendre que la dame finisse de lessiver le sol pour accéder aux selles et matériel d’équitation. A l’extérieur, une barre d’attache avec des têtes de chevaux essaie de donner l’illusion qu’on peut y attacher son cheval.
Plus loin, nous arrivons au Palais des Beaux Arts. A côté la poste est installée dans un bâtiment d’où dégringolent des gargouilles. En arrivant sur le nouveau continent les espagnols se sont amusés à emporter avec eux toutes sortes de style, n’hésitant généralement pas à tout mélanger dans la même construction si cela leur plaisait. Je me souviens de ce bâtiment à Montevideo où le rococo, le renaissance et le post-moderne se mêlent sur la même façade. Si, si, ils ont osé…
Nous restons un moment à observer le manège d’un vendeur de tacos (ou plat à base de tortilla fourrée). Du véritable travail à la chaîne avec presque autant de personnes du côté de la vente que de l’achat.
Le ranch est à environ 80 km au nord de la ville.
L’hacienda est somptueuse. Très joliment décorée avec toutes les décorations disponibles à la vente, de belles peintures de chevaux et de beaux gekkos en terre cuite peints à la main. Salon avec livres en plusieurs langues, terrasse couverte avec PC et wifi, piscine à débordement, jacuzzi, chaises longues avec vue sur la cascade où l’on peut descendre se baigner.
A notre arrivée, les rancheros étaient en train d’attraper les poissons de la fontaine de l’entrée. Certains d’entre nous ont prêté main forte, on a bien ri. Voilà un thème d’activité d’accueil original.
Frozen margarita d’accueil. Dîner excellent, avec soupe, entrée, plat, dessert et thé/café. Voilà qui ne va pas arranger mon régime. Nous serons 11 au total, avec un mélange des genres assez amusant.
On nous présente l’équipe locale présente. Ils sont très nombreux, doit bien y avoir une trentaine d’employés en tout. Les rancheros s’occupent des 30 chevaux du ranch et de guider les balades. Nous en aurons toujours 3 ou 4 avec nous. Ils préparent les chevaux et s’occupent de tout.
J’ai droit à une chambre pour moi seule. Immense avec un lit king size dans lequel je vais sans doute me perdre. Grand luxe.

Dimanche
Journée d’enfer, trop top ! Je vais probablement le payer musculairement demain, mais ça a été grandiose.
Petit déjeuner sur la terrasse après une bonne séance photo de la maison, jardins, écuries au petit soleil du matin.
Céréales, fruits (dont avocat systématiquement), plat chaud, café, thé à volonté. Les tables sont joliment décorées. Tous les matins ce seront des couleurs et motifs différents. Ici les 35 heures c’est par jour. C’est la même personne qui prépare le dîner et le petit déjeuner, ça fait de sacrées journées. Et en plus il a toujours le sourire. Bon ils ont tous tout le temps le sourire. C’est un pays pour moi ça…
Nous avons rendez-vous à 9h00 aux écuries. Distribution des chevaux et explication des techniques de monte en petits groupes. Ushi s’occupe de nous en français. Bon l’avantage c’est que nous, les selles charro on connaît. Et nous voilà partis pour une longue journée. Nous sommes donc 11 et 4 rancheros nous accompagnent, même si ce matin Megan suit en pick-up pour prendre ses photos.
Nous nous séparons en petits groupes pour galoper avec plus de sécurité. Assez vite nous resterons entre français avec Carlos et Israël. Les autres foncent comme des malades, nous sommes un peu plus calmes même si de temps à autre on se fait une belle accélération. Ceci dit, je me sens étonnamment bien. Confortable, pas endolorie, un peu inquiète mais à l’aise même à vive allure. Ambar a un bon galop, peut aller très vite mais répond très bien aux demandes de ralentissement. Je me sens superbement calée dans la selle, sans aucun effort pour « tenir ». Du pur bonheur.
Nous sommes tout le temps au galop. Nous contournons les champs labourés, certains déjà plantés, zigzaguant allègrement sur les chemins entre les lopins de terre ou les plaines ouvertes.
D’immenses cactus poussent partout, les murets de pierre sont présents autour des villages. Arrêt à la Copa, sorte de cascade. L’eau tombe d’un petit ruisseau en haut de la falaise et une coupe en pierre la récupère. Nous escaladons la montagne, bien escarpée, tout en roches et pierres glissantes, avec la falaise à pic sur notre gauche. Les chevaux passent sans encombre, se jouant des glissades ou du ravin à nos côtés. Ushi nous a dit qu’ils sont comme les mexicains, plus il y a de bruits, plus ils sont contents : aboiements, feux d’artifices, camions, ils ne bougent pas une oreille. Sacrée éducation !
Après avoir redescendu la montagne, nouveaux galops jusqu’à la ville où nous déjeunons tardivement. Certains se sont goinfrés de tortillas pensant qu’il s’agissait du déjeuner tout à l’heure. Petite gargote locale avec du bon poulet. Nous faisons une pause dans une boutique vendant des chapeaux.
Nous poursuivons par les chemins, allées, sentiers, plaines ouvertes. Difficile de faire des photos, on est tout le temps au galop. Vers 17h00 une petite pluie fine est venue nous rafraîchir tandis que nous rentrons au ranch. Nous croisons les voies ferrées, la dernière fois nous les avions même suivies pendant un moment. L’éclat de rire vient environ 5 minutes après quand un train passe derrière nous ! Ils connaissaient l’horaire ou on a juste eu de la chance?
Les rancheros s’amusent, sourient, font des blagues, se taquinent. S’arrêtent parfois soudainement quand ils s’aperçoivent que je suis à proximité et que moi je comprends. Sacrés bons vivants, ils mettent une bonne ambiance tout en gardant l’œil sur tout et s’occupant de tout.
A l’arrivée au ranch, par la porte principale dans la cour d’entrée, Ushi nous attend avec un plateau de shots de tequila, dégusté sur place, à cheval, avant même de rentrer à l’écurie. Ca c’est de l’accueil !

Lundi
Rendez-vous à 9h15 à l’écurie, le temps de monter (les rancheros préparent les chevaux) et nous voilà partis. De nouveau nous traversons les champs, contournant les plantations ou champs fraîchement labourés, nous séparant en 3 groupes. Nous empruntons un chemin différent. Après la traversée de la voie ferrée hier, aujourd’hui, encore plus fort : nous passons dans un tunnel pas bien haut, car il fallait être littéralement couché sur le côté du cheval. Du gros délire, dans la série jamais au grand jamais on n’aurait envisagé ça en France, si le cheval vient à accélérer ou s’effrayer on se fracasse ! Mais ces petits chevaux passent partout, n’ont peur de rien, un mental à toute épreuve, et en plus super obéissants. Ambar que je monte est apparemment le cheval le plus rapide de l’écurie, mais ça ne m’empêche pas de le garder au petit galop sans aucun effort, rênes longues. Les vitesses sont en place et il suffit de les demander pour obtenir une réponse, un vrai bonheur. Le seul « souci » est son impatience à vouloir partir dès qu’il voit les autres groupes galoper (et qu’il sait qu’on va partir), mais à 4 ans on ne peut tout de même pas tout lui demander !
Nous longeons un lac et faisons une pause à une boutique pour acheter de l’eau (ou de la bière). Nous faisons boire les chevaux dans le lac et partons dans un galop à fond la caisse. Le terrain est super souple donc c’est un vrai plaisir, grisant et un peu effrayant à la fois car à cette vitesse bonjour la chute ! Le bord du lac étant humide, je me suis pris plein de gouttes de boue dans les lunettes…<

Un peu plus loin le paysage change. On retrouve les sempiternels murs de pierre, mais plus nombreux encadrant des champs plus grands (ou plus riches) au lieu des plaines ouvertes d’hier et tôt ce matin où les simples carrés se succèdent entrecoupés de chemins qui nous permettent de passer. Nous empruntons le Camino Real pendant un moment. Le sol est en caillasse et les murs de pierre nous entourent, un ruisseau court à un moment, les vaches sont couchées dans les champs, les cactus sont immenses, à la base ce sont littéralement des troncs d’arbres !

Nous arrivons à San Miguel de la Victoria où nous faisons notre pause déjeuner. Ushi nous attend plateau à la main avec les verres de tequila. De la bonne, locale, légèrement jaune, meilleure que le truc vendu à l’exportation. Mais comment descendre de cheval un verre à la main ? Les rancheros attachent nos chevaux, Megan nous mitraille avec son appareil.
Ils ont installé deux tables sur la large chaussée de ce qui semble être la rue principale d’un village super riche, avec des baraques à tomber. Apparemment les riches mexicains de Mexico city ont ici leur maison secondaire. C’est somptueux. Déjeuner (chaud) délicieux, avec dessert et café, puis nous repartons. Nous quittons le village, le paysage est totalement différent. On se croirait chez nous. Sapins, chênes et autres essences, tapis de feuilles mortes au sol… et cactus, ce qui nous rappelle que nous ne sommes pas en forêt de Fontainebleau. Quelques orchidées sur les branches. C’est vraiment très joli et très agréable la terre ici est très rouge.
Quelques sentiers à travers le village, la forêt et une autre petite ville nous mènent à notre destination : deux cours de maisons où nous laissons les chevaux. 
Il fait doux et le retour à l’arrière du pick-up s’avère très plaisant, même s’il a fallu un peu se battre car les rancheros avaient du mal à comprendre que l’on ne veuille pas repartir à l’intérieur (probablement peur de se faire disputer par la patronne). Résultat il est presque 7h00 quand nous arrivons.

Mardi
A 9h00 départ avec le pick-up, les gens entassés sur des balles de foin et une voiture, pour aller retrouver les chevaux à Canalejas. Les chevaux sont restés dans les cours et jardins de gens, ce qui nous a permis d’utiliser les toilettes (toujours un problème pour nous les filles…).
Les agaves fleurissent en donnant une immense tige de 4 mètres de haut avec des fleurs. Après cette floraison elles meurent. Patrick m’explique qu’il adore les cactus mais chaque fois qu’il les signale à Anita elle ne manifeste aucun intérêt. Du coup il est content de me les signaler… et on s’amuse en expliquant à Anita qu’on ne l’embête pas avec le sujet (sauf que forcément, par définition si…).
Nous arrivons auprès d’un lac que nous abordons en contournant les champs, puis de belles occasions de galops sur les berges. Nous faisons boire les chevaux, faisant attention aux spécialistes des bains, dont Apache le cheval d’Anita. Au loin, nous voyons des parasols et nous nous disons que c’est sans doute pour nous.
Après le repas, nous nous livrons à une importante séance photo. Megan veut de l’action, sous-entendu du galop. Vite, doucement, en petits groupes, séparés, en ligne. Nous avons fait suffisamment de tours autour d’elle pour qu’il y ait sans doute une marque sur le sol et qu’on se demande d’où vient ce cercle magique…
Nous reprenons la rando, montant une belle pente à côté d’une église, parcourant à nouveau champs et forêts. Les champs sont vraiment tous petits, souvent travaillés avec des bœufs ou des chevaux. On voit de nombreux canaux d’irrigation et quelques lacs, mais les champs dépendent essentiellement de la pluie. Nous sommes en fin de saison sèche et les cultures ont commencé. Ce qui est amusant est que les carrés sont tous à des états de culture différents : jachère, terre tournée, petits semis, plans de maïs de 30 cm. C’est quoi la saison pour planter ici ? !!
La région est plutôt pauvre. Beaucoup de gens vivent grâce à l’argent envoyé soit par les plus jeunes travaillant à Mexico City soit aux US. La culture des petits champs apporte un plus et fourni le maïs, haricots qui sont la base de l’alimentation, avec quelques vaches et moutons qui paissent dans rien, cela fait un ajout au quotidien. Nous croisons de nombreux bergers promenant leurs troupeaux, aussi bien adultes qu’enfants d’ailleurs.
Après la pause à l’étang, nous traversons d’autres champs, avec comme toujours plein de galops sur les sentiers ou à travers champs. Souvent nous zigzaguons allègrement, plus pour s’amuser que par réelle nécessité.
L’itinéraire de la rando a été quelque peu modifié et apparemment l’étape d’aujourd’hui a été inversée et raccourcie de façon à pouvoir finir plus tôt demain. Au lieu d’aller s’approcher de Tula en voiture, nous rentrerons au ranch et irons en voiture. Au programme les Atlantes et surtout les magasins : une sellerie charro et un magasin western. J’espère trouver un bout de marché, j’aimerais acheter de l’hibiscus. En attendant, le fait d’avoir changé le sens de la rando, perturbe un peu les rancheros qui ont perdu leurs repères et voient le chemin d’un autre point de vue. Nous serons un peu « égarés » en attendant de retrouver le bon sentier nous menant jusqu’à l’étape du jour.
Joli mélange de champs, de sentiers entourés de pierres et bordés d’arbres et buissons pleins d’épines, de forêt au sol jonché de feuilles mortes. Nous nous arrêtons dans une petite boutique pour acheter à boire. Nous plaisantons avec les rancheros, ils sont vraiment adorables et leur côté macho dragueur est amusant. Ils sont tous beaucoup plus jeunes que nous, mais pas grave… Cela n’empêchera pas Carlos de me proposer le mariage quand il apprendra que je suis toujours célibataire.
Après une heure de petits galops sur divers types de sentiers et une crise de fou rire quand Enrique a continué à galoper plein pot en direction d’un mur de barrage (on se demandait jusqu’où il allait nous emmener), nous arrivons à une maison au milieu des bois où nous laissons nos montures dans le jardin. Le minibus est là, avec le pick-up il y a assez de place pour tout le monde. Retour assez rapide, mais il est quand même 18h45.

Mercredi
Départ pour une journée un peu plus courte et déjeuner tardif. Nous traversons des champs, des bois, sautons des murs, des petits fossés, galopons dans les plaines et dans les sentiers boisés. Assez varié et comme toujours de nombreux galops. Longue pause dans un bled pour boire un verre. Traversée de quelques villages où l’on dit toujours bonjour. Les maisons sont très colorées et partout il y a des travaux. Quelques jolis passages.
En fin de balade, nous arrivons sur la partie des champs autour de l’hacienda. Les galops se succèdent autour des lopins de terre avec des virages à 90° toujours à la dernière minute ce qui fait qu’on ne sait jamais à quel moment la direction va changer, mais c’est bon, ça nous amuse bien. Traversée du petit village dont dépend le ranch et arrivée à une petite rivière entourée d’arbres immenses et fabuleux. Absolument extraordinaire, des racines saillantes immenses, de l’eau, de la verdure et tout à côté les cactus et les roches sèches. En fait nous sommes à l’une des cascades du ranch et le pique-nique nous attend sous les arbres. Jenny nous accueille avec la traditionnelle tequila. Nous attachons les chevaux et je m’amuse à prendre mon verre de tequila avec en fond la cascade. Nous prenons des photos dans les arbres, ils sont gigantesques.
Jeudi
Réveil original ce matin : les chevaux étaient dans le jardin en train de brouter le gazon, et une partie des plantes. Avec la lumière du début de journée à 7h00 c’était superbe. Ushi les laisse sortir de temps à autre. Là en l’occurrence c’est pour les photos de Megan, du coup les pauvres rancheros ont été obligés de brosser tous les chevaux pour qu’ils soient plus beaux sur les photos (et nettoyer tous les jardins ensuite…). Petit déjeuner et rendez-vous à 9h00 pour le départ. Journée de montagne. Ushi nous demande une nouvelle fois de ne surtout pas descendre de cheval quelles que soient les pentes (comme disait Bob si nous pouvons passer avec nos deux jambes, c’est plus facile pour les chevaux qui en ont quatre). Nous quittons le ranch en passant par l’arrière, le long du paddock où sont les chevaux. Nous sommes avec Israël, le bébé de la bande, qui n’a vraisemblablement pas été briefé par les autres, du coup nous attaquons des galops assez rapides dès le début. Nous longeons des murs, traversons des champs, croisons la rivière qui crée les cascades du ranch. Nous nous arrêtons pour un verre dans un « magasin », minuscule boutique avec une dame. Nous y restons un bon moment à vider des bières (juste un verre pour moi, il n’est que 11h00) et nous partons pour la partie montagne. Les pentes ne sont pas impossibles, la difficulté réside plutôt dans le fait que le sol est jonché de roches et surtout qu’il faut éviter les cactus omniprésents.
A un moment, nous sommes partis au galop dans une descente, dans un virage sans visibilité car une butte cachait le terrain derrière le virage. J’étais en train de me dire qu’on faisait tout ce qu’on n’aurait jamais fait chez nous, galoper en descente et dans un virage, quand il a fallu freiner comme des malades car le terrain était impraticable derrière la butte, des tranchées pleines d’eau, probablement causées par des roues de tracteur. Ca va les freins fonctionnent bien, mais j’étais morte de rire. Beaux galops dans les allées entre les champs en direction de la montagne. Les maisons sont toutes en cours de construction, modification… c’est fou comme tout est en train d’être construit. Amusant aussi de voir les mexicains assis à l’ombre des arbres ou des maisons à ne rien faire… Les clichés ont la vie dure, mais sont bien réels.
Pause déjeuner dans une petite ville devant une superbe propriété. Il fait très chaud. Le ciel est bleu et le soleil tape. Dernière descente en direction du ranch avec quelques bons galops dans la piste avec du à fond la caisse une nouvelle fois. Incroyable l’énergie que ces chevaux sont capables de déployer. Nous longeons la rivière du ranch, ce qui permet quelques belles photos, ce coin est vraiment joli et quelques crises de rigolade quand il faut se pencher pour passer sous les arbres… et qu’Ambar décide de s’arrêter sous la branche en question alors que je suis couchée sur le côté, car le pommeau ne me permet pas de me baisser assez bas !! Au risque de me répéter, ils sont fous ces mexicains. Mais c’est trop top. En fait, ces galops tout à fait dingues et ces passages endiablés compensent des paysages qui finalement ne sont pas si exceptionnels. Retour vers 18h30. Le temps de poser les chevaux, admirer les autres chevaux dans le paddock et le petit nouveau arrivé aujourd’hui, il reste peu de temps pour profiter des lieux. Et hop dîner !
Les journées sont super longues, on n’a donc pas le temps de se poser pour profiter des prestations (piscine, jacuzzi, bar) et souffler un peu à discuter. Après le dîner, les plus vigoureux restent à boire et jouer au billard, mais les autres partent se coucher, tout le monde est cassé et a besoin de dormir.

Vendredi
Au programme de la balade, après les montagnes hier, aujourd’hui les canyons. En fait de « canyons », c’est surtout un seul canyon qu’on a parcouru d’un côté à l’autre, descendant d’un versant remontant par celui de l’autre côté. Sur toute la descente il y a un maximum de cactus. Je suppose qu’ici les figues sont exploitées, car il y en a vraiment partout et je ne vois pas l’intérêt autrement. Après les galops autour des champs pour atteindre le canyon, le rythme est plutôt lent.
Le but de la balade est un petit lac dans une vallée lunaire. Des sortes de cheminées de pierre semblent sorties de nulle part et s’élèvent isolées. Nous installons le pique-nique au bord du lac sur des couvertures mexicaines colorées que nous avons porté sur nos chevaux. Vrai pique-nique, ici il n’y a pas d’accès pour les voitures, les rancheros ont apporté les cantines. Je suis montée sur l’escarpement faire des photos, pendant que les premiers courageux se jetaient à l’eau. Il faisait chaud l’idée de se rafraîchir était plutôt agréable. C’était plutôt la séance change qui me gonflait un peu. Mais bon, c’était agréable. Quelques brasses dans une eau plutôt bonne, au milieu de nulle part, on l’aurait sûrement regretté si on ne s’était pas décidé.
Dîner « noche rosada ». La déco est rose, même la soupe qui est à la betterave. Viande tendre et succulente. Un groupe de musique local est venu jouer.
Jenny fait le point avec les différentes personnes pour le départ demain. Nous avons demandé si nous pouvions rester, l’idée d’aller passer l’après-midi à Mexico city ne nous branchait vraiment pas. Le transfert « hors horaire » est de 45$, mais il comprend le déjeuner et des balades à cheval. Du coup, on récupère 4 heures de balade le matin et 2 heures l’après-midi, de façon à pouvoir partir vers 17h00 et éviter les embouteillages de Mexico. Bon plan !!

Samedi
Jeudi, Ushi nous avait annoncé que vendredi était le dernier jour, mais pour ne pas trop déprimer en se disant que c’était la dernière balade, elle nous a dit que samedi matin on pourrait partir pour une dernière sortie au lever du soleil. Rendez-vous à l’écurie à 6h30 pour un retour une heure après pour le petit déjeuner.
Debout à 5h50 pour me préparer en vitesse. Où est la démarcation entre passionné et totalement givré ?
Le soleil se lève derrière les montagnes avec une douce lumière rose. On a l’impression que le monde nous appartient, la lumière a une brillance particulière, vive et fraîche. L’air est un peu frais, j’ai sorti la polaire, mais c’est terriblement agréable. On a l’impression d’assister à un renouveau, un côté « début du monde ».
Très belle expérience, on s’est bien sûr contenté de galoper dans les champs autour du ranch car en une heure on n’a pas trop le temps de s’éloigner, mais du coup on s’est fait quelques galops sympas. Nous avons retrouvé Carlos comme ranchero. A un moment il m’a demandé si c’était ok d’aller plus vite. Amadeus a une martingale ce qui permet de mieux le contrôler (il lève beaucoup la tête au galop). Retour pour le petit déjeuner déjà servi. Nous faisons nos adieux à ceux qui partent.
A 9h00, retour aux écuries pour 4 heures de balade. Jolie balade tranquille, traversée de villages, un joli sentier ombragé, beaucoup de fleurs, beaucoup de bergers avec leurs troupeaux aussi. Et pause boisson à 10h00, normal c’est l’heure de la bière

Déjeuner sur la terrasse sous un vieux chêne sur la grande table en bois. Spécialité de viandes grillées servies dans un plat en lave chaud, servi avec des sauces et des accompagnements pour monter son propre taco. Certains ont pris la sauce verte pour du guacamole, bonjour les papilles…
Adieu aux rancheros, et départ. C'est encore passé bien trop vite…
Hasta la vista amigos.